Le ministre congolais des Affaires étrangères et le chef de la mission des Nations Unies pour la stabilisation au Congo ont signé mardi des accords pour mettre fin à la présence des soldats de maintien de la paix de l’ONU après plus de deux décennies dans ce pays d’Afrique centrale.

Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a déclaré à la télévision nationale que cette cérémonie marquait la fin d’une collaboration « qui a prouvé ses limites dans un contexte de guerre permanente, sans que la paix tant attendue ne soit rétablie dans l’est du Congo ».

Dans un discours prononcé devant l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, le président congolais Félix Tshisekedi a appelé à un retrait accéléré des 15 000 soldats de maintien de la paix. Plus tôt ce mois-ci, il a déclaré au Congrès que « le retrait progressif de la mission de l’ONU doit être responsable et durable ».

Bien qu’aucun calendrier ferme n’ait été annoncé mardi, les observateurs estiment qu’il est peu probable qu’il soit possible d’accélérer le retrait avant la fin du cycle électoral actuel.

Tshisekedi brigue un autre mandat lors de l’élection présidentielle du 20 décembre. Le conflit dans l’est du pays occupe déjà le devant de la scène. Le président a lancé sa campagne par un discours enflammé accusant le Rwanda voisin de déstabiliser l’est du Congo.

L’est du Congo est depuis longtemps envahi par des dizaines de groupes armés cherchant à s’approprier une part de l’or et d’autres ressources de la région. Certains ont été discrètement soutenus par les voisins du Congo. Les experts de l’ONU ont noté des « preuves substantielles » selon lesquelles le Rwanda soutient le groupe rebelle renaissant du M23, ce que le Rwanda a nié.

Les Congolais frustrés affirment que personne ne les protège des attaques des rebelles, ce qui conduit à des protestations contre la mission de l’ONU et d’autres qui se sont parfois révélées meurtrières.

Le mois dernier, le gouvernement congolais a ordonné à la force régionale d’Afrique de l’Est, déployée l’année dernière pour aider à mettre fin aux combats, de quitter le pays d’ici décembre. Le gouvernement a évoqué un « manque de résultats satisfaisants sur le terrain ».

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