Une partie de l’aide fournie par le Programme alimentaire mondial dans le camp d’Adre, au Tchad, le 8 novembre.EL TAYEB SIDDIG/Reuters
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a annoncé mardi que l’aide alimentaire à 1,4 million de personnes au Tchad, dont des réfugiés nouvellement arrivés fuyant les violences dans la région soudanaise du Darfour, cesserait à partir de janvier en raison d’un manque de fonds.
Les contraintes financières et l’augmentation des besoins humanitaires ont déjà contraint le PAM à suspendre à partir de décembre son aide aux personnes déplacées et aux réfugiés du Nigeria, de la République centrafricaine et du Cameroun, indique le communiqué.
À partir de janvier, ces réductions s’étendront aux personnes en crise au Tchad, a indiqué le PAM dans un communiqué.
Plus de 540 000 réfugiés ont traversé la frontière du Soudan vers le Tchad depuis que la guerre a éclaté il y a sept mois entre l’armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), selon l’Organisation internationale pour les migrations.
Beaucoup ont fui le Darfour occidental, où des violences ethniques et des massacres ont de nouveau éclaté ce mois-ci dans la capitale de l’État, El Geneina, poussant des milliers de personnes supplémentaires à fuir.
« C’est stupéfiant, mais davantage de Darfouriens ont fui vers le Tchad au cours des six derniers mois qu’au cours des 20 années précédentes », a déclaré Pierre Honnorat, directeur du PAM au Tchad.
« Nous ne pouvons pas laisser le monde tranquille et laisser nos opérations vitales s’arrêter au Tchad. »
Le PAM a déclaré avoir besoin de 185 millions de dollars pour soutenir la population tchadienne au cours des six prochains mois.