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La vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, se rend à une réunion du Cabinet sur la colline du Parlement, le 21 novembre à Ottawa.Adrian Wyld/La Presse Canadienne

Le gouvernement fédéral a dévoilé mardi son énoncé économique de l’automne 2023, avec des promesses de nouvelles dépenses pour aider à construire des logements abordables, soutenir les locataires et réprimer les Airbnbs.

Voici quelques points importants.

Incitatifs à la construction de logements locatifs et abordables

Le gouvernement fédéral dépensera 1 milliard de dollars supplémentaires pour construire des logements abordables. L’argent supplémentaire, réparti sur trois ans, soutiendra les coopératives d’habitation et les fournisseurs de logements sociaux et sans but lucratif. Le gouvernement affirme que cela contribuera à financer 7 000 nouveaux logements d’ici 2028.

Un montant supplémentaire de 15 milliards de dollars en prêts à faible coût pour la construction d’appartements locatifs soutiendra la construction de 30 000 logements supplémentaires, selon le gouvernement. Cela porte à 40 milliards de dollars le montant des prêts disponibles dans le cadre du programme gouvernemental de prêts à la construction d’appartements.

Un montant supplémentaire de 309,3 millions de dollars viendra renforcer un programme mis en place l’année dernière pour soutenir le développement de coopératives d’habitation, qui offrent aux personnes – y compris aux familles à faible revenu – des logements abordables. Ce financement s’ajoute aux 190 millions de dollars annoncés dans le budget 2022.

Les coopératives d’habitation qui offrent des logements locatifs à long terme seraient également admissibles à la suppression de la TPS sur les nouveaux logements locatifs.

Lire : Ottawa exhorté à lutter contre l’érosion des logements abordables partout au Canada

Répression sur Airbnbs

Pour libérer davantage de propriétés locatives, le gouvernement refusera les déductions d’impôt sur le revenu pour les Airbnb et autres locations à court terme dans les provinces et villes qui ont interdit ce type de location.

Les personnes qui louent leurs propriétés pour des vacances ou des visites d’affaires dans ces endroits ne pourront plus déduire les intérêts sur les hypothèques – et les autres dépenses engagées sur ces propriétés – de leurs factures d’impôts, à partir de l’année prochaine.

Le gouvernement prévoit également 50 millions de dollars sur trois ans pour soutenir l’application par les municipalités des restrictions sur les locations à court terme.

Aide aux créanciers hypothécaires

Une charte hypothécaire canadienne annoncée dans l’énoncé économique de l’automne aiderait les personnes risquant de perdre leur maison en raison des taux d’intérêt élevés. Cela imposerait aux banques et autres prêteurs hypothécaires d’attendre qu’ils aident les personnes aux prises avec le coût élevé des remboursements.

La charte est en grande partie un résumé des règles existantes. Elle vise à rappeler aux consommateurs leurs droits lors de la renégociation de leur prêt hypothécaire en période de taux d’intérêt plus élevés.

En vertu de la charte, les détenteurs de prêts hypothécaires risquant de perdre leur logement pourraient se voir accorder une prolongation temporaire de la durée de leur prêt hypothécaire.

Les frais et coûts liés aux mesures d’allégement hypothécaire seraient supprimés. Et les propriétaires à risque seraient autorisés à effectuer des paiements forfaitaires et à vendre leur résidence principale sans aucune pénalité pour remboursement anticipé.

Le gouvernement a déclaré qu’il surveillerait le respect par les prêteurs hypothécaires des mesures d’allègement.

Nouveaux objectifs de déficit

Le gouvernement fédéral s’engage à maintenir la taille des futurs déficits fédéraux à un maximum de 1 pour cent du PIB, à partir de 2026-2027. Cela représente environ 32 milliards de dollars. Il indique également que le déficit de cette année ne dépassera pas 40,1 milliards de dollars, ce qui était prévu dans le budget de mars. Même si les nouveaux objectifs ne répondent pas aux appels de l’opposition officielle visant à éliminer complètement le déficit, ils constituent une réponse aux appels lancés à Ottawa pour qu’il établisse une ligne directrice plus claire – ou un point d’ancrage financier – quant à l’orientation des finances fédérales à une époque de coûts d’emprunt plus élevés. Le gouvernement affirme qu’il reste attaché à son objectif budgétaire actuel, qui consiste à maintenir le ratio dette/PIB sur une trajectoire décroissante.

Aide aux consommateurs

Une série de mesures visant à soutenir les consommateurs et à réduire les coûts quotidiens comprend un amendement à la loi sur la concurrence destiné à empêcher les fabricants de refuser « de manière anticoncurrentielle » la réparation des appareils. Ottawa affirme que les Canadiens sont frustrés de devoir jeter des articles ménagers, comme des machines à laver et des tondeuses à gazon, parce qu’ils ne trouvent pas de réparations appropriées.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes enquêtera sur les frais d’itinérance internationale des téléphones mobiles et présentera les « prochaines étapes » l’année prochaine.

Dans le cadre de la lutte contre les frais indésirables, les compagnies aériennes ne pourront plus facturer des frais supplémentaires aux parents ou tuteurs pour que leurs enfants de moins de 14 ans soient assis à côté d’eux dans les avions. Le gouvernement prévoit travailler avec l’Office des transports du Canada pour modifier le Règlement sur la protection des passagers aériens.

Le gouvernement a également demandé à l’Agence de la consommation en matière financière du Canada de travailler avec les banques pour améliorer les comptes bancaires à faible coût ou sans frais, notamment en proposant des paiements de factures en ligne et des transactions de débit supplémentaires sans frais supplémentaires.

Psychothérapie et conseil moins chers

Le gouvernement rend l’accès à l’aide psychologique moins coûteux pour les Canadiens en supprimant la TPS et la TVH sur le coût de la psychothérapie et du counseling.

L’énoncé économique de l’automne d’Ottawa affirme que la thérapie et le counseling jouent un rôle important dans la vie de millions de Canadiens, mais que cette aide peut s’avérer trop coûteuse.

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