CBC/Radio-Canada obtient un budget de 42 millions de dollars après des avertissements de suppressions d’emplois

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Radio-Canada obtient 42 millions de dollars dans le budget fédéral de 2024, en plus des 1,4 milliard de dollars de financement public qu’elle devrait recevoir.Laura Proctor/Le Globe and Mail

La CBC obtient 42 millions de dollars dans le budget pour l’aider à soutenir sa programmation après la baisse des revenus publicitaires et d’abonnement et les avertissements l’année dernière concernant des suppressions d’emplois imminentes.

Le radiodiffuseur public a signalé en décembre dernier qu’il pourrait devoir supprimer 800 emplois pour combler un déficit prévu de 125 millions de dollars pour l’exercice.

Catherine Tait, directrice générale et présidente de CBC/Radio-Canada, a suscité un tollé lorsque, le jour où le diffuseur a annoncé de possibles suppressions d’emplois, elle a déclaré à son journal télévisé qu’il était trop tôt pour dire si les primes des dirigeants seraient réduites.

Après l’annonce du budget, Mme Tait a déclaré que l’argent supplémentaire était une « bonne nouvelle ».

«Cet investissement, ainsi que les mesures que nous avons prises depuis décembre, nous permettront de stabiliser nos opérations, de préserver les emplois et de continuer à investir dans les programmes et services», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

L’argent du budget s’ajoute à l’allocation annuelle du gouvernement à la SRC. En 2024-2025, CBC/Radio‑Canada devrait recevoir 1,4 milliard de dollars de financement public, en plus de ses revenus commerciaux.

La ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, s’est déjà dite préoccupée par les suppressions d’emplois au sein du diffuseur public et d’autres organismes médiatiques.

Le budget prévoyait également 35 millions de dollars sur cinq ans – à compter de cette année – pour soutenir les athlètes de haut niveau par le biais du Programme d’aide aux athlètes. Par la suite, il recevrait 7 millions de dollars supplémentaires par an.

Le budget alloue 16 millions de dollars supplémentaires sur deux ans pour aider à soutenir les athlètes, y compris ceux souffrant de commotions cérébrales et de problèmes de santé mentale, et pour faire progresser l’inclusion et la diversité. L’argent serait également utilisé pour lutter contre et prévenir les mauvais traitements infligés aux athlètes, depuis ceux qui participent à des sports amateurs jusqu’aux olympiens. Un montant supplémentaire de 15 millions de dollars sur deux ans, à compter de cette année, permettrait de soutenir le sport communautaire.

Il propose 11 millions de dollars sur deux ans pour soutenir une commission créée l’année dernière pour examiner l’avenir du sport au Canada, à la suite de l’émergence de preuves et d’allégations d’abus sexuels et d’environnements dangereux dans les sports de compétition.

Les arts reçoivent une injection d’argent, en plus du nouveau financement déjà annoncé pour l’industrie canadienne du cinéma et de la musique.

Le Centre national des Arts, basé à Ottawa, qui soutient 1 400 événements partout au Canada, notamment du ballet, de la musique classique et des comédies musicales, gagne 45 millions de dollars sur trois ans.

Le Festival international du film de Toronto reçoit 23 millions de dollars sur trois ans, ce qui, selon les organisateurs, l’aiderait à lancer un marché officiel sur le modèle du Marché du film européen, qui se déroule parallèlement au Festival du film de Berlin, ou au Marché du film de Cannes. « Il s’agit d’une étape importante dans l’évolution du TIFF et souligne le rôle essentiel de l’organisation en tant que champion de l’industrie créative canadienne et de son impact économique plus large », a déclaré Judy Lung, vice-présidente des communications du TIFF.

Le Shaw Festival, l’une des plus grandes organisations théâtrales du Canada – qui a révélé l’année dernière qu’il avait enregistré le plus grand déficit sur une seule saison de son histoire – gagne 15 millions de dollars en 2024-2025.

Le monde littéraire bénéficie également d’un coup de pouce avec 10 millions de dollars sur trois ans, à compter de cette année, pour le Fonds du livre du Canada afin de soutenir les auteurs et éditeurs canadiens.

Les émissions d’intérêt public bénéficient d’une augmentation de 15 millions de dollars sur deux ans, qui comprendrait un financement pour le Réseau de télévision des peuples autochtones.

Le centre culturel à but non lucratif de Toronto, le Harbourfront Centre, qui a récemment perdu plusieurs dirigeants, dont son directeur général, et qui a été aux prises avec des travaux d’entretien différés au cours des dernières années, recevra 10 millions de dollars pour des réparations sur deux ans. Dans un rapport publié en février, le gouvernement fédéral a averti que l’organisation « ne dispose pas encore d’une base opérationnelle durable » et a noté que la valeur totale de l’entretien différé dépasserait les 100 millions de dollars au cours des prochaines décennies.

Le président du conseil d’administration de Harbourfront, Tenio Evangelista, a qualifié l’annonce du budget d’« injection indispensable », ajoutant que « cela ne résoudra pas notre déficit global de capital au cours des deux prochaines années, mais c’est un début ».

Le Fonds du Canada pour la présentation des arts, qui a reçu une augmentation annuelle de 8 millions de dollars depuis 2019 et qui devait se terminer cette année, recevra 31 millions de dollars sur deux ans. De nombreux organisateurs de festivals artistiques ont déploré l’incertitude du fonds dans le contexte économique difficile post-confinement, y compris le Vancouver Fringe Festival, qui a déclaré cette année à ses partisans que son avenir était incertain car il avait réduit la taille du festival d’un tiers.

«Nous sommes extrêmement reconnaissants envers le gouvernement fédéral d’avoir compris la valeur des festivals marginaux au Canada», a déclaré mardi Duncan Watts-Grant, directeur exécutif du Vancouver Fringe.

Avec un rapport de Barry Hertz

Le dernier budget de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, prévoit des dépenses de 535 milliards de dollars cette année, avec un déficit de 39,8 milliards de dollars. Elle affirme que le plan de dépenses vise à créer une équité générationnelle, qui sera financée en partie par des modifications apportées à l’impôt sur les plus-values. (16 avril 2024)

La Presse Canadienne

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